« C’était juste une ombre, c’était juste une silhouette qui ressemble à toi »
« Je est
un autre » mais qui es-tu ?
Plus que tout, souhaiter te revoir, te
re-trouver mais même présent tu n’es qu’illusion.
Ta voix, que
je ne connaissais plus depuis quelques temps, est si bien imitée aujourd’hui.
Elle a retrouvé tes accents, nos codes, nos jeux, les sourires qui nous
appartiennent encore. Tes mots se délectent des milles mensonges qui te
composent et se réfugient dans les cicatrices ouvertes de mon amour.
Ton corps
amaigri a l’air si vrai, je l’inspecte, je vérifie, je veux reconnaitre tes
signes, ceux que j’aime. Je m’accroche à une fée, me perds dans les grains de
beauté que tu semais dans ma vie. Je veux m’enfouir dans ton odeur, je la
trouve un peu changée, je ne comprends pas qu’elle est chargée d’ailes.
T’enfuir toujours. Te fuir, me perdre. Toujours lire tes doubles sens.
Tes doutes
se cognent à la certitude de mes sentiments. Tu te réchauffes de ma patience.
Tu me manipules avec précaution. Tu me préviens par cette phrase devenue mon
talisman « ne me fais pas confiance », elle me protège quand je
baisse ma garde, elle est notre règle.
Je passe
ma main sur ton front, comme un rituel, pour exorciser tes inquiétudes, apaiser
tes peurs. Je veille sur ton sommeil, je protège tes réveils. Je m’occupe de ton
entourage. Mon téléphone n’est que le reflet de ton répertoire. Je suis le lien
entre toi et ton monde qui ne me respecte pas. Un goût amer me déchire la
bouche. Pas de répit, je range la colère qui me brûle les lèvres. Je me mets en
veilleuse. Devenir courbe, laisser glisser tes autres sur moi. Retrouver les
miens, là où je peux déposer les armes.
Etre
consciente que tu es une chimère. Un reste effiloché d’un rêve dans lequel tu m’as
plongée. Ouvrir les yeux, et rester, dernier pari, ultime preuve d’amour.